Sommaire
Le test FTP : la clé pour débloquer votre potentiel à vélo
Qu’est-ce que le FTP et pourquoi est-il si important pour le cycliste ?
Le matériel nécessaire pour réaliser un test FTP fiable
Le protocole complet du test FTP de 20 minutes
Comment calculer et interpréter votre résultat FTP ?
Utiliser votre FTP pour définir vos zones d’entraînement
Les nuances du test FTP : home-trainer vs route et les alternatives!
Vous avez du mal à progresser malgré des heures d’entraînement sur votre vélo ? Le test FTP pourrait bien être la clé pour transformer vos efforts en résultats concrets. Décrypter votre puissance seuil, c’est identifier la base de votre programme d’entraînement structuré pour optimiser chaque sortie, qu’elle soit en montagne ou sur home-trainer. Grâce à ce guide, découvrez un protocole éprouvé, des zones de puissance auxquelles vous adapter, et surtout, une méthode pour mesurer votre progression avec la précision d’un GPS : votre puissance par kilo (W/kg) deviendra votre nouvelle jauge de performance.
Le test FTP : la clé pour débloquer votre potentiel à vélo
Que vous visiez des records Strava ou simplement tenir le rythme en sortie club, progresser exige des repères fiables. Le test FTP (Functional Threshold Power) mesure la puissance maximale soutenue pendant une heure, exprimée en watts. C’est la base d’un programme d’entraînement structuré, accessible à tous : amateurs comme pros peuvent l’effectuer en 20 minutes chrono. La méthode la plus courante consiste à multiplier par 0,95 la puissance moyenne de ce test court, car l’effort d’une heure est généralement 5% inférieur.
Il détermine votre seuil lactique, permettant de diviser l’entraînement en 7 zones d’effort (55% à 150% de la FTP), chacune ciblant un aspect de votre forme. Fini les efforts aléatoires : vos séances deviennent stratégiques, pas juste fatigantes. Pourquoi attendre ? Ce test, popularisé par Coggan et Allen, transforme votre approche du pédalage. Un débutant peut même améliorer sa valeur de 20% en quelques mois avec des méthodes ciblées.
Il détermine votre seuil lactique, permettant de diviser l’entraînement en 7 zones d’effort (55% à 150% de la FTP), chacune ciblant un aspect de votre forme. Fini les efforts aléatoires : vos séances deviennent stratégiques, pas juste fatigantes. Pourquoi attendre ? Ce test, popularisé par Coggan et Allen, transforme votre approche du pédalage. Un débutant peut même améliorer sa valeur de 20% en quelques mois avec des méthodes ciblées.
Qu'est-ce que le FTP et pourquoi est-il si important pour le cycliste ?
La définition du Functional Threshold Power
Le test FTP (Functional Threshold Power, ou Puissance Seuil Fonctionnelle) mesure la puissance maximale qu’un cycliste peut soutenir pendant 60 minutes. C’est l’effort le plus élevé réalisable sans accumulation rapide d’acide lactique, ce déchet responsable de la fatigue musculaire. Défini en 2006 par les experts Andrew Coggan et Hunter Allen, ce seuil traduit votre capacité à produire une puissance durable, exprimée en watts, sans « exploser » prématurément. On peut le comparer à votre vitesse de croisière maximale sur un parcours long et plat.
L'intérêt fondamental pour structurer votre entraînement
Connaître votre FTP transforme votre approche de l’entraînement. C’est la référence objective pour suivre vos progrès, contrairement à des indicateurs imprécis comme la fréquence cardiaque.
Grâce à ce seuil, vous obtenez 7 zones d’intensité :
- Zone 1 (Récupération) : <55 % du FTP
- Zone 2 (Endurance) : 56-75 %
- Zone 4 (Seuil) : 91-105 %
- Zone 5 (VO2 Max) : 106-120 %
Le test FTP n’est pas une fin en soi, mais le point de départ d’un entraînement personnalisé qui vous assure de travailler à la bonne intensité pour atteindre vos objectifs.
Ces zones structurent des séances précises : longues sorties en endurance (zone 2), seuil lactique (zone 4), fractionné VO2 Max (zone 5). Chaque coup de pédale a un objectif clair, ce qui élimine le « roulage au feeling » et maximise vos progrès.
Par exemple, un cycliste avec 250W de FTP sait que ses sorties endurance doivent se situer entre 140W et 187W, et ses séries seuil lactique entre 228W et 262W. Ce système, éprouvé par des milliers de cyclistes, transforme l’entraînement en science exacte.
Le matériel nécessaire pour réaliser un test FTP fiable
Un test FTP (Functional Threshold Power) ne peut se concevoir sans capteur de puissance. Contrairement à un cardiofréquencemètre, ce dernier mesure directement les watts produits par le cycliste. Ce paramètre est indispensable pour évaluer la puissance maximale qu’un athlète peut maintenir pendant une heure, base de tout entraînement structuré.
Le capteur de puissance est le cœur du dispositif. Il quantifie la force appliquée sur les pédales, les manivelles ou le pédalier, combinée à la cadence de pédalage. Disponible en modèles intégrés aux pédales, manivelles ou moyeu, il garantit une mesure précise et sans latence, essentielle pour un test fiable.
Pour ceux qui préfèrent l’intérieur, le home-trainer connecté est une alternative pertinente. Cet appareil simule des conditions réalistes tout en mesurant la puissance en temps réel. Il permet d’éviter les imprévus météorologiques et les interruptions extérieures, idéal pour des résultats constants.

En complément, un compteur GPS ou une application comme Zwift enregistre les données. Ces outils traduisent les watts en courbes exploitables, facilitant l’analyse post-test. Une calibration préalable du capteur est impérative pour éviter les biais de mesure.
Enfin, le choix du lieu du test influence la précision. En extérieur, une montée de 20 minutes sans obstacles est recommandée. En intérieur, un home-trainer connecté offre une stabilité thermique et mécanique optimale. Quel que soit le contexte, la rigueur dans le matériel et les conditions est la clé d’un test FTP probant.
Le protocole complet du test FTP de 20 minutes
Prêt à décortiquer votre potentiel sans vous épuiser pendant une heure ? Le test FTP de 20 minutes, popularisé par Coggan et Allen, est votre meilleure option. Moins exigeant physiquement que le test de 60 minutes, il reste fiable si bien réalisé.
Voici les étapes clés pour un test réussi :
- Échauffement (20 minutes) : Commencez par un pédalage tranquille pour activer vos muscles sans les fatiguer. C’est la base pour éviter les faux départs.
- Pré-activation (3×1 minute) : Trois accélérations à fond, avec 1 minute de récup’ entre chaque. Cela prépare votre corps à l’effort intense à venir.
- Récupération (5 minutes) : Revenez à un rythme léger pour stabiliser votre respiration et vos battements cardiaques.
- Effort préparatoire (5 minutes) : L’étape méconnue mais cruciale. Poussez à fond pour vider vos réserves anaérobies. Cette astuce garantit que votre test de 20 minutes reflète votre endurance aérobie, pas votre pointe de vitesse.
- Récupération active (5-10 minutes) : Reprenez vos esprits tout en maintenant un pédalage léger.
- Test FTP (20 minutes) : C’est le moment de tout donner. Maintenez une puissance constante, sans démarrer trop fort. L’objectif ? Trouver votre rythme idéal pour tenir 20 minutes sans caler.
- Retour au calme (10-15 minutes) : Terminez par un pédalage souple pour aider vos muscles à récupérer.

Après le test, calculez votre FTP en multipliant la puissance moyenne des 20 minutes par 0,95. Cette soustraction de 5 % compense la surperformance naturelle sur un court effort. Besoin d’un exemple concret ? Vous pouvez trouver des tests détaillés sur internet qui montrent comment ajuster votre stratégie.
Notre expérience
Privilégiez un parcours plat ou une montée régulière de 3-5 % sans obstacles. En intérieur, un home-trainer en mode résistance (pas ergomètre) est idéal. Et si vous ratez votre pacing au début ? Rassurez-vous, l’effort de 5 minutes avant le test affine l’estimation.
Répétez ce test toutes les 6 à 8 semaines pour suivre vos progrès. Les logiciels comme TrainingPeaks ou GoldenCheetah analysent vos données pour des ajustements précis. Mais souvenez-vous : un FTP mal calculé peut saboter vos séances. Mieux vaut un test bien exécuté qu’un faux chiffre surprenant.
Comment calculer et interpréter votre résultat FTP ?
Le calcul de votre FTP
Le test FTP repose sur un effort maximal de 20 minutes. Pour le calculer, appliquez la formule suivante : FTP = Puissance moyenne × 0,95. Ce coefficient de 5 %, proposé par les experts Allen et Coggan, corrige l’écart entre un test court et l’effort soutenu sur 60 minutes. En pratique, un cycliste obtenant 250W sur 20 minutes aura un FTP de 237,5W.
Pour une analyse précise, utilisez des logiciels comme TrainingPeaks ou GoldenCheetah. Ces outils automatisent les calculs et visualisent vos progrès. Attention : les capteurs de puissance (comme les pédales Garmin Rally RS200) doivent être calibrés pour éviter les écarts de mesure.
Le W/kg : le vrai baromètre de vos performances
La puissance absolue en watts est trompeuse. Le W/kg (FTP divisé par votre poids) révèle votre véritable potentiel, surtout en montée. Exemple concret : un cycliste de 85 kg développant 300W (3,5W/kg) sera battu par un 65 kg à 250W (3,8W/kg) sur une côte de 5 %. Ce ratio égalise les morphologies et objectivise les performances.
Oubliez la puissance brute. En cyclisme, surtout dès que la route s’élève, le rapport watts par kilogramme est le juge de paix qui définit réellement votre niveau de performance.
Votre niveau en W/kg
Tableau de référence FTP en Watts par kilo (W/kg)
Niveau
Hommes (W/kg)
Femmes (W/kg)
Les valeurs du tableau montrent qu’un W/kg de 3,5-3,7 positionne un homme parmi les amateurs entraînés. Pour les femmes, dépasser 3,5 W/kg marque déjà un bon niveau. Gardez en tête que ces chiffres sont des indicateurs : un suivi régulier (toutes les 6-8 semaines) est plus important que la comparaison avec des catégories. Adaptez votre coefficient (0,93-0,95) si votre profil anaérobie est atypique, mais conservez-le identique lors des tests suivants pour des relevés cohérents.
Utiliser votre FTP pour définir vos zones d'entraînement
Le test FTP (Functional Threshold Power) est l’ossature d’un entraînement personnalisé. Les 7 zones d’effort d’Andrew Coggan, calculées en pourcentage de votre FTP, permettent d’adapter chaque séance à un objectif physiologique précis. Voici leur répartition clé.
Chaque zone cible un système énergétique et musculaire différent. Une fois votre FTP déterminé via un test de 20 minutes (puissance moyenne x 0,95), voici leurs rôles :
- Zone 1 : Récupération active (< 55 % du FTP).
Effort léger, élimine l’acide lactique après une séance intense. Parfait pour les décrassages courts.
- Zone 2 : Endurance (56-75 % du FTP).
Base de l’aérobie, elle maximise l’utilisation des graisses. Idéal pour les sorties longues (2h+).
- Zone 3 : Tempo (76-90 % du FTP).
Renforce l’endurance musculaire. Parfait pour les séances sur home-trainer ou bosses modérées.
- Zone 4 : Seuil lactique (91-105 % du FTP).
Améliore la tolérance au lactate. Intervalles de 10 à 30 minutes avec concentration soutenue.
- Zone 5 : VO2 Max (106-120 % du FTP).
Booste la consommation d’oxygène. Intervalles courts (3-8 min) avec récupération longue.
- Zone 6 : Capacité anaérobie (121-150 % du FTP).
Améliore la puissance explosive. Intervalles de 30s à 3 min, comme les démarrages répétés.
- Zone 7 : Puissance neuromusculaire (> 150 % du FTP).
Sprints maximaux de quelques secondes. Cible la coordination nerfs-muscles pour les accélérations brèves.
Important
Ignorer ces zones revient à progresser au hasard. Actualisez votre FTP tous les 6 à 8 semaines pour garder des cibles précises. Les zones 2-4 renforcent la base, les zones 5-7 aiguisent la pointe : chaque watt compte désormais.
Les nuances du test FTP : home-trainer vs route et les alternatives
Home-trainer ou route : faut-il choisir ?
Les cyclistes s’interrogent souvent : pourquoi la puissance mesurée diffère-t-elle entre l’home-trainer et la route ? En moyenne, la puissance est 5 à 10 % inférieure en intérieur. Raisons principales :
- Mauvais refroidissement : sans circulation d’air, la surchauffe réduit la capacité musculaire.
- Moins d’inertie : l’absence de « glisse » sur route exige un pédalage continu.
- Facteurs psychologiques : l’ennui en intérieur augmente la perception d’effort.
Pour des résultats fiables, réalisez le test là où vous vous entraînez majoritairement. Si vos séances structurées se font sur home-trainer, testez-y. Inversement pour l’extérieur. L’objectif est la cohérence entre vos données d’entraînement et votre pratique. Par exemple, un cycliste s’entraînant exclusivement sur un home-trainer avec Zwift obtiendra des zones d’effort adaptées à cet environnement, tandis qu’un pratiquant extérieur privilégiera des données calibrées pour des parcours variés.

Les autres protocoles de test
- Ramp Test : augmentation progressive de la puissance par paliers jusqu’à l’épuisement. Avantage : moins fatiguant mentalement. Inconvénient : peut surestimer le FTP pour les puncheurs/sprinteurs, car leur explosivité anaérobie fausse la mesure.
- Test de 60 minutes : référence théorique basée sur le seuil maximal de lactate sanguin (MLSS). Incontournable en laboratoire pour sa précision physiologique, mais réservé aux pros. Quasi-impossible à réaliser pour un amateur en dehors d’un vélodrome ou d’un parcours plat et sécurisé.
Nos conseils
Chaque protocole a ses forces et limites. Le choix dépend de votre profil et de vos objectifs. Retenez qu’une valeur FTP cohérente avec votre pratique vaut mieux qu’une référence théorique difficile à atteindre. Pour minimiser l’écart entre intérieur et extérieur, utilisez des ventilateurs puissants en intérieur et alternez entraînements structurés pour garder une adaptabilité mentale et physique.
Quand et à quelle fréquence faut-il refaire un test FTP ?
Le test FTP n’est pas une valeur figée. Elle évolue avec votre condition physique. Pour un cycliste engagé, il est recommandé de refaire ce test toutes les 6 à 8 semaines pendant les périodes d’entraînement actif. Cette fréquence permet d’ajuster vos zones d’intensité et de suivre vos progrès de manière précise.
Voici les moments clés pour refaire un test FTP :
- Lors du démarrage d’un nouveau cycle d’entraînement, pour établir une base de référence.
- Après une période de repos ou une coupure, pour réajuster vos objectifs.
- Avant une compétition majeure, pour optimiser votre stratégie d’effort.
- Quand vos séances deviennent systématiquement trop faciles ou trop exigeantes, signe d’une évolution de vos capacités.
Un test trop fréquent perd son utilité, mais un test espacé de plus de 8 semaines risque de reposer sur des données désuètes. Cela fausserait vos zones d’entraînement et réduirait l’efficacité de vos efforts. Le but est de suivre votre progression en temps réel : une amélioration du FTP traduit des gains en endurance et en puissance.
Enfin, souvenez-vous que le test FTP est un outil, pas une fin en soi. Il vous aide à structurer des séances adaptées à votre niveau actuel. Alors, même si l’effort est intense, voyez-le comme un GPS vers vos objectifs : chaque watt gagné est une victoire concrète sur la route de vos performances !
Le mot de la fin
Le test FTP est la base d’un entraînement structuré. Mesurez-le toutes les 6 à 8 semaines pour ajuster vos zones d’effort et optimiser chaque séance. Méthode accessible et scientifique, il transforme vos sorties en levier de progression, quel que soit votre niveau. Prêt à pédaler plus fort, plus loin, plus malin ?


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